dimanche 25 octobre 2009

le vilain petit canard, ou : la rumeur

Chers amis,
revenons à nos films, il y a une vie après le temps de la lutte... rémoise ou autre.
Vous m'avez manqué

jeudi 22 octobre 2009

la raison du plus fort est toujours la meilleure

Bulletin d'information : nos amis projectionnistes et ouvreurs rémois avancent dans leurs négociations en faveur du maintien d'un cinéma d'art et d'essai dans les régions picardes et ardennaises.

Un hommage leur est ici rendu en référence à leur refus d'être des moutons ou même des agneaux, à travers cette fable de Jean de La Fontaine, natif de Château Thierry, Picardie, ville d'alliance de Reims.


Le Loup & l’Agneau.

La raiſon du plus fort eſt toûjours la meilleure.
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un Agneau ſe deſalteroit
Dans le courant d’une onde pure.

Un Loup ſurvient à jeun qui cherchoit avanture,
Et que la faim en ces lieux attiroit.
Qui te rend ſi hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu ſeras châtié de ta temerité.
Sire, répond l’Agneau, que votre Majeſté
Ne ſe mette pas en colere ;
Mais plutoſt qu’elle conſidere
Que je me vas deſalterant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-deſſous d’elle ;
Et que par conſequent en aucune façon
Je ne puis troubler ſa boiſſon.
Tu la troubles, reprit cette beſte cruelle,
Et je ſçai que de moy tu médis l’an paſſé.
Comment l’aurois-je fait ſi je n’eſtois pas né ?

Reprit l’Agneau, je tete encor ma mere,
Si ce n’eſt toy, c’eſt donc ton frere :
Je n’en ay point. C’eſt donc quelqu’un des tiens :
Car vous ne m’épargnez guéres,
Vous, vos bergers, & vos chiens.
On me l’a dit : il faut que je me vange.
Là-deſſus au fond des foreſts
Le Loup l’emporte, & puis le mange,
Sans autre forme de procés.


Jean de La Fontaine

mercredi 21 octobre 2009

le mouvement social continue

En signe de solidarité envers les projectionnistes et ouvreurs rémois, un poème d'Arthur Rimbaud, natif d'une ville solidaire de Reims, Charleville dans les Ardennes.


Sensations

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - Heureux comme avec une femme.


Arthur Rimbaud, 1870

mardi 20 octobre 2009

mouvement social

En raison d'un mouvement de grève des ouvreurs et projectionnistes rémois, le service sera fortement perturbé sur le blog du mardi 20 au samedi 24 octobre.
Nous vous prions d'emprunter les correspondances et d'excuser la gêne occasionnée.

La direction.